Les épidémies se soignent à coup de rhum
Florent Pagny a « dérapé », et ce n’est pas le premier.
C’est une épidémie. En ce moment, tout le monde dérape. Les chaussées audiovisuelles sont devenues brusquement trop glissantes, les entrevues journalistiques sont de vraies patinoires.
Ce sont de gros titres qui l'annoncent, dans la presse, sur internet, partout, chaque fois que quelqu’un ose faire une déclaration sortant du cadre fixé par ceux qui les écrivent. Comme s’il fallait forcément que ce soit involontaire. Comme si l’on ne pouvait tout simplement pas choisir de dire ce que l’on pense, y compris lorsque l’on a la presse et la bien-pensance contre soi. Si l’on remet en question le politiquement correct, il s’agit forcément d'un dérapage. Quelque chose d’incontrôlé, une sortie de route involontaire. On a glissé de côté, on est sorti de la voie. La voie droite. La vraie, la bonne.
Florent Pagny n’a pas dérapé. Il a dit ce qu’il pensait. On peut ne pas être d’accord, il n’en reste pas moins que c’est son droit. Les journaleux qui nous gâchent la vie, au sens propre du terme, chaque jour, feraient bien de se souvenir que leur travail n’est pas de nous imposer leur vision de ce qui est juste et ce qui ne l’est pas à travers l’utilisation de ce genre de vocabulaire volontairement orienté.
Ils sont les premiers à crier au meurtre de la liberté d’expression et ce sont eux qui l’assassinent.
Je propose, par solidarité avec la liberté de penser de Florent Pagny (dire que je ne supporte ni sa musique, ni son attitude, ni sa façon de s’exprimer et que j’en suis rendue tout de même à en parler…), un autre dérapage : un gâteau plein d’alcool ! Moi qui n’aime pas ça, j’ai pourtant été conquise. Le mélange beurre salé, amande et rhum est très savoureux.
J'ai repéré ce gâteau sur un blog que j’aime bien, Sucrissime, dont les recettes fonctionnent toujours parfaitement mais auxquelles je soustrais invariablement au moins un quart de la quantité de sucre !
J’ai suivi la recette donnée en lien dans les commentaires de ce billet. J’ai mis un peu moins de rhum qu’indiqué, suivant le conseil donné par Bergamote, en revanche j’ai tenu à faire un glaçage, même léger.
C’était fameux, j’en ai fait profiter tout le monde tellement j’étais ravie et étonnée par cette recette, à ajouter sans hésiter au répertoire des petits trésors régionaux.
Et tant que nous y sommes, Yop la ho une bouteille de rhum!