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Cuisine et dissidence
21 novembre 2010

Capitaine, mon capitaine! Entremets truffe au chocolat, noix de coco et chocolat blanc

 

 

DSCN2252


Pour d’obscures raisons, cet entremets s’appelle le Captain Coco. Tout au moins dans ma version. Il existe certainement ailleurs, sous d’autres formes, d’autres noms… Je l’ai bidouillé seule mais la convergence d’idées étant ce qu’elle est…


Passons et venons-en à l’essentiel : dacquoise coco, truffe chocolat, miel et pointe de café, mousse chocolat blanc et noix de coco. Pour le décor, j’ai eu envie de tenter pour la première fois d’utiliser un cornet à chocolat. Comme je débutais, j’ai fait quelque chose de facile en tirant simplement des lignes, sans schéma particulier. N’oublions pas que mon expérience en pâtisserie est encore limitée...


RECETTE du Captain Coco!


Dacquoise coco :


  • 2 gros blancs d’œufs
  • 15g de poudre d’amande
  • 50g de noix de coco
  • 40 g de sucre
  • 20g de farine

Tamiser la farine.

Mélanger intimement la poudre de coco, la poudre d’amande et le sucre, en cassant les morceaux qui pourraient s’y trouver.

Ajouter à la farine.

Monter les blancs en neige ferme.

Les ajouter délicatement aux poudres.

Dresser la pâte en un disque de 20 cm de diamètre.

Cuire 15 minutes à 180°C.

Une fois la dacquoise refroidie (il est possible de la faire la veille), la découper au diamètre 18cm.



Truffe :


  • 170g de chocolat noir
  • 25g de miel
  • 120g de crème
  • 30g de beurre


Couper le chocolat en très petits morceaux.

Faire bouillir la crème et la verser sur le chocolat pour le faire fondre. Procéder de cette façon permet de faire d'une pierre deux coups en faisant fondre le chocolat et en ajoutant la crème sans risquer de voir se former de gros grumeaux, le chocolat fondu épaississant paradoxalement quand on lui ajoute un liquide tel que l'eau, présente en quantité dans la crème.

Incorporer le miel.

Laisser tiédir puis incorporer le beurre.

Tapisser un moule de 20 cm de diamètre environ de film étirable (le plat peut être plus grand, la truffe ne s’étalera pas beaucoup). Y verser la pâte à truffe. L’idée est de pouvoir ensuite découper un disque de 18 cm de diamètre dedans.

Mettre au frais pour plusieurs heures (je dirais au moins deux, dans tous les cas suffisamment longtemps pour que la pâte soit ferme et puisse ainsi être manipulée).

 


Mousse :


  • 120g de chocolat blanc
  • 30g de noix de coco
  • 50g de crème
  • 2 blancs d’œufs
  • 2 g de gélatine
  • 50g de lait


Mettre la gélatine à tremper dans de l’eau froide. Dix minutes est un minimum.

Faire fondre le chocolat.

Faire chauffer le lait, y dissoudre la gélatine.

Mélanger le lait au chocolat.

Ajouter la noix de coco.

Laisser tiédir.

Monter les blancs en neige ferme.

Les incorporer délicatement au mélange au chocolat.

Monter la crème en chantilly.

L’incorporer délicatement au mélange précédent.

Verser la mousse sur la truffe.

Mettre au frais pour plusieurs heures, voire congeler. Le gâteau se bonifie vraiment avec le temps. La décoration peut être faite dès que la mousse est prise.



Montage :


Découper le disque de dacquoise.

Découper le disque de pâte à truffe.

Placer le disque de dacquoise sur celui de truffe, retourner le tout et retirer le film plastique de la truffe.

Placer ces deux disques bien superposés sur un plat service.

Placer le cercle à entremet de 20 cm de diamètre autour.

Verser la mousse chocolat blanc et noix de coco dans le cercle.

Placer au frais pour 4h minimum.

Pour retirer ensuite le cercle, il existe plusieurs techniques. En bonne novice sans matériel que je suis, je me contente de glisser la lame d’un couteau préalablement trempée dans l’eau chaude entre le cercle et l’entremet. Je pense qu’il doit être possible et même conseillé d’utiliser une bande de rhodoïd pour un résultat plus net.

Quoi qu’il en soit, il est nécessaire d’attendre, ce dessert est encore meilleur le lendemain !

Il n’est pas renversant d’originalité mais dieu, il est efficace ! Étonnamment léger, un peu comme un bounty géant qui se serait mis au vol à voile.



DSCN2254



Voilà qui me ramène à une réflexion que je me suis faite il y a peu, en arpentant les allées d’une grande brocante, les pieds trempés dans mes chaussures de toile victimes d’une pluie sournoisement insistante.

Réfugiée pour quelques secondes sous le grand barnum d’un exposant mieux équipé que moi, je jetai un œil à sa marchandise et découvris carreau et fuseaux de dentellière. Alors que j’expliquais à l’ami que j’accompagnais à quoi servaient ces drôles d’objets, la vendeuse s’approcha et parut ravie de découvrir des personnes que le sujet intéressait. S’ensuivit une discussion animée sur les savoir-faire presque éteints que l’on redécouvrait depuis peu, sur les valeurs qui se perdaient, noyées dans le consumérisme, et sur le prix de la qualité.

Prenant l’exemple de torchons pour nous démontrer l’importance de choisir des produits de bonne facture, à long terme bien plus économiques que la camelote produite à bas prix loin là-bas, du côté du tiers-monde, la vendeuse souleva un point qui me taraudait depuis longtemps : en-dehors du fait que nous ne voulons généralement plus désormais de produits qui durent parce que nous attendons avec impatience l’excuse qui nous permettra d’en changer, saurions-nous reconnaître la qualité si nous la voyions et si nous en éprouvions le besoin ?

J’ai toujours été fascinée par l’élégance des personnages de romans dont l’habit, impeccablement coupé, souligne l’allure, mettant en évidence le goût et le raffinement dont ils savent faire preuve. La mode et le vintage ont brouillé bien des codes aujourd’hui mais, en –dehors de cela, pourrions-nous réellement faire preuve d’autant de discernement que les observateurs de ces romans qui pouvaient d’un coup d’œil reconnaître un costume de qualité et, plus généralement, un produit valable ?

Nous avons été élevés et avons grandi dans un monde de tout fait, et de tout fait en Chine. Dans un monde d’objets jetables, plus destinés à connaître les affres de la benne à ordure au bout, au mieux, de quelques années qu’à être transmis aux générations futures.

Entre deux torchons, saurais-je reconnaître celui qui, fabriqué en France, dans une étoffe solidement tissée essuierait encore la vaisselle de mes petits-enfants ? Rien n’est moins sûr, malheureusement.

Il en va de même lorsqu’il s’agit de nourriture. J’aime cuisiner, j’aime déguster des aliments qui ont du goût… selon moi. Selon moi qui ait, là encore, été élevée dans une ère de perte de repères alimentaires. Une ère de plats préparés, de biscuits industriels, de desserts bourrés d’additifs. De bountys. Puis-je dire que quelque chose est bon ou mauvais quand mon goût n’a été éduqué qu’à coup d’aliments de qualité moyenne, ou créés spécialement par l’industrie agro-alimentaire pour stimuler adroitement mon cerveau afin de me procurer un agréable sentiment de satisfaction immédiate ?

Cette discussion entre deux gouttes, entre deux assiettes de porcelaine ébréchées soulève finalement des questions essentielles qui ont trait autant à la valeur des choses qu’aux valeurs tout court, et même à notre degré de liberté face à un système économique qui nous redéfinit en fonction de ses propres critères.

            Quoi qu’il en soit, je cessai le jour même de tergiverser et investissai dans de solides chaussures de cuir fabriquées en Europe, et, ô joie, imperméables. Qu’elles passent donc l’hiver, et je saurai si finalement les capitalistes ont eu ou non la peau de mon bon sens. 

 

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Commentaires
T
Ca me tente bien... la crème est elle liquide ou épaisse, entière ou légère? le lait est il entier, 1/2 écrémé ?<br /> <br /> Merci de tes réponses.<br /> <br /> J'ai hate de commencer.
C
Je dirais que son nom ne provient certainement pas du représentant-même de la Qualité qu'incarne ce petit singe en plastique moulé (http://www.tokidoki-blog.com/2008/09/27/captain-coco-vinyl-toy-available-for-pre-order/) d'inspiration -et sans doute de conception- nippone vendu au prix dérisoire de 20$. Pour un si bel objet, l'investissement en vaut la peine.<br /> <br /> En tous cas ce magnifique entremet, lui, est marqué du sceau du bon goût.
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